Les montagnes russes émotionnelles

« It’s okay not to be okay ». En ce moment je suis heureuse et j’essaye de faire ce qui me rend heureuse au quotidien. J’ai recommencé à écouter les informations et ça a eu un énorme impact sur mon moral. Plus que je ne l’aurais imaginé. Être enfermée dans un petit appartement et se déplacer d’endroits clos en endroits clos c’est vraiment compliqué. On se sent enfermé, prisonnier, contraint, les perspectives s’amenuisent. Heureusement que le printemps est arrivé. S’il y a une chose qui m’a aidé, c’est de sortir, voir le soleil, être dehors le plus possible et accepter le printemps qui vient nous sauver et nous sortir de la déprime. J’ai eu beaucoup de mal à aller sur instagram et à poster par ici parce que je n’y trouvais plus de sens tout simplement. Tout me paraissait futile, égoiste, inutile, pas important, pas intéressant. Pourquoi faire ça, pourquoi créer, pourquoi dessiner, pourquoi écrire. Je n’avais pas envie de donner des conseils de motivation et de mindset positif quand moi-même je n’arrivais plus à y croire. Il faut juste accepter. Accepter que tout passe, qu’il y a des vagues successives, des hauts et des bas. Accepter les moments en creux, accepter la peur, le découragement. C’est ok de ne pas aller très bien en ce moment, c’est normal même en fait. Ce qui m’a aidé durant toute cette période ça a été de me réfugier dans la musique, les films, les séries, les livres, regarder des concerts. Et puis les habitudes de base, les choses toute simple à faire mais qui peuvent paraître si difficiles quand on ne se sent pas au mieux : appeler ses proches, voir du monde, se forcer à sortir, prendre l’air, avoir du contact social malgré tout. Capter les moindres rayons de soleil en bouclier contre les pièces sombres. Essayer de bouger au maximum. Cultiver sa curiosité. S’écouter. Apprendre de nouvelles choses. Se plonger à fond dans la moindre chose suscitant notre intérêt et cultiver ses passions. Boire de l’eau, tout va mieux quand on boit un peu plus d’eau. Arrêter de se comparer sur tout et partout, parce que c’est une mauvaise idée. Et se rappeler que tout le monde montre et partage ce qu’il a envie de montrer. Accepter la non-productivité, l’envie de ne rien faire. Accepter qu’on est tous différents et qu’on est pas tous supposés réagir de la même façon face à une situation donnée.
La semaine dernière, il a commencé à faire vraiment beau à Paris, alors j’ai eu envie de noter les petites choses qui m’ont fait sourire. (Il n’y a rien d’écrit pour lundi et mardi, je ne me souvenais plus trop de ce que j’avais fait.)
Mercredi. Rester à discuter dans le jardin du Luxembourg sur les belles chaises vertes. Entre les joueurs d’échecs, les terrains de tennis et la grande serre en pierre toute sombre avec un jardinier à chapeu dedans. Voir un bout du quartier latin et une petite librairie spécialisée sur le théâtre.
Jeudi. Participer à l’atelier de teinture naturelle. Se retrouver autour des casseroles colorées qui fument, des profs trop sympas et touiller une mixture marronnée.
Vendredi. Jouer aux cartes sur les quais de Seine avec mes amis, assis tous en rond et en rattrapant les cartes qui s’envolent au vent.
Samedi.(soir) Mettre de la musique à fond, suivre un workout de sport et danser en préparant des spaghettis à la sauce tomate et au fromage de chèvre.
Dimanche. Lire et écrire au soleil. Parler. Regarder les gens passer, les mouettes et l’eau près des vieux immeubles et des tours bleutées.
Et vous qu'est-ce qui vous a aidé à garder la tête hors de l'eau ?
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