Louise est une illustratrice géniale que j’ai découverte sur instagram. Je suis vraiment une fan de son univers graphique plein de good vibes et j’avais beaucoup de questions à lui poser sur son parcours, la réalité de son métier au quotidien et ses inspirations. Je suis très très contente de pouvoir partager cet échange avec vous, j’espère que ça vous plaira autant qu’à moi !
Je suis illustratrice et directrice artistique. Je travaille avec des marques pour réaliser des illustrations et des visuels pour promouvoir leurs idées et leurs messages. En parallèle je tiens également une boutique en ligne où je vends des affiches de mes illustrations et des petits objets que je crée.
J’ai fait Penninghen, j’ai donc un master en direction artistique. J’ai commencé en faisant des stages dans des agences de publicité et de production, puis au sortir de mon diplôme j’ai été embauchée chez BETC où j’ai travaillé très peu de temps avant de me lancer en freelance. J’ai appris à travailler vite, à mettre mon ego de côté et à toujours, toujours avancer.
Ça a toujours été mon rêve, souvent je me disais qu’il n’était pas réalisable car trop précaire. Puis un jour j’ai pris le sujet à bras le corps et j’ai étudié les possibilités et les façons d’y accéder, et je me suis lancée !
De plus en plus aujourd’hui je n’utilise plus le terme féministe pour parler de mon travail car je l’ouvre à de plus en plus de sujets variés. Je vois en effet Instagram comme une plateforme pour diffuser des messages qui font du bien, qui déculpabilisent, je veux que les gens ouvrent leur téléphone et soient heureux une fois qu’ils ont quitté l’application et vu mon travail.
D’abord, merci beaucoup ! Mon cursus scolaire m’a nourri d’un tas de références artistiques souvent sans aucun lien avec l’illustration mais qui ont forgé mon imaginaire. Autrement, j’ai toujours été curieuse et je m’intéresse à pleins de choses diverses pour me nourrir constamment. Tout ce que j’ai pu consommer dans ma jeunesse comme livres, dessins animés, ont contribué à étoffer mon imaginaire actuel. Autrement, les voyages que j’ai pu réaliser m’ont aussi beaucoup inspiré, surtout l’Asie qui est une source intarissable d’inspirations et de chocs culturels géniaux.
Je m’écoute. Je fais attention à ce que j’ai envie de faire, ou pas. Je ne me mets pas la pression pour créer, comme on dit en anglais « I go with the flow ». J’ai toujours envie de dessiner, même si c’est pour ne pas l’exploiter ensuite, mais j’ai ce besoin presque vital de toujours coucher quelque chose sur le papier.
Je le fais d’une façon très pragmatique dans la mesure ou je divise mes journées en fonction du travail que j’ai. Mes clients passent toujours avant mon travail personnel, disons que je dessine pour moi sur mon « temps libre » donc en fin de journée.
Les clients me contactent souvent directement, et j’ai la chance que leur proposition soit toujours bien ciblée, donc c’est toujours un réel plaisir! Il arrive parfois que les délais soient très courts, mais j’aime beaucoup travailler dans l’urgence alors ça ne me gêne pas tellement.
De la rigueur, de la discipline et pas mal de lâcher prise pour faire face aux imprévus de la vie de freelance !
J’aime ma liberté de temps et de mouvement, l’idée d’être mon propre patron, me fixer mes propres règles et gérer mes journée comme je l’entends. Ce que j’aime le moins pourrait être le côté solitaire, mais c’est aussi un choix qui est parfaitement modifiable en allant par exemple dans des espaces de coworking.
Généralement je me lève à 8h30, je travaille dès 9h sur mes mails, les fichiers à renvoyer, les modifs à faire. Ensuite je prends un peu de temps pour les réseaux sociaux, répondre aux DM, réfléchir à ce que je vais poster dans les jours à venir. Ensuite je bosse sur mes projets pros toute la journée, et je finis par aller au sport pour me vider la tête et couper complètement avec la journée de boulot !
C’est un métier solitaire si on le veut. Comme je le disais plus haut, on peut travailler dans un bureau, dans un espace de coworking avec d’autres artistes, faire partie d’un collectif. Je suis solitaire dans mon travail, mais je rencontre des gens grâce aux réseaux sociaux, aux expositions, aux vernissages. Je me rends également chez les clients pour des rendez-vous régulièrement. Être illustrateur freelance pour moi ce n’est pas travailler en équipe directement, plutôt en binôme avec les DA ou alors vraiment seul, et pour ma part c’est l’équilibre parfait !
Il faut en effet être très rigoureux et organisé, être seul demande de la discipline, ne pas se lever à 15H, organiser ses journées en restant raisonnable ou alors c’est la charrette jusqu’à 3H du matin. Je fais attention à prendre des moments off alors qu’au début de mon activité je travaillais sans cesse sans jamais faire de break. Il faut protéger sa santé mentale, être freelance c’est un vrai travail, pas un hobby de temps en temps, il faut donc appliquer le même soin que lorsqu’on est salarié.
Les collaborations que j’ai pu faire comme Nike ou Netflix, au bout d’un an et demi d’activité c’est tellement génial que ce soit arrivé ! Autrement, le popup que j’ai ouvert en 2019 dans Paris pendant une semaine était un moment génial et très émouvant car j’y ai rencontré beaucoup d’abonnés !
Une tonne ! Je rêve de projets à grandes échelles, faire des muraux, lancer une ligne de vêtements, faire des installations à l’étranger. Et je compte bien m’y atteler pour que cela se réalise !
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